segunda-feira, 27 de junho de 2011

sexta-feira, 3 de junho de 2011

De la musique avant toute chose

Le livre que je suis en train de lire (en portugais, c'est vrai...)

«Tout le monde (du moins beaucoup de monde) est d’accord: les choses, les usages, les gens doivent changer. Là où les divergences apparaissent, c’est dans la manière de traduire cette volonté en actions. La décroissance est une option… Késako? Vous ne connaissez pas, ou que de nom? Alors cet article est fait pour vous !
Explications sur un ouvrage qui présente ce mouvement de façon globale sans être simpliste…

Ça parle de quoi?

Serge Latouche est professeur émérite à la faculté de droit de Sceaux, créateur de la revue du MAUSS (Mouvement Anti-Utilitariste en Sciences Sociales) et directeur du GRAEEP (Groupe de Recherche en Anthropologie, Epistémologie et Economie de la Pauvreté)… Son “Petit traité de la décroissance sereine” s’inscrit comme le dernier volet d’un triptyque, également composé de “Survivre au développement” et du “Pari de la décroissance”. Ayant involontairement commencé ma lecture par le dernier opus de cette réflexion, je vous livre ici un rapide panorama de ce que vous pourrez y trouver…
La 4ème de couverture est assez éloquente :
La décroissance n’est pas la croissance négative. Il conviendrait de parler d’a-croissance, comme on parle d’athéisme.
C’est tout à fait de cela dont il est question : l’abandon d’une foi, d’une religion qui est aujourd’hui tellement intégrée dans notre vie que nous ne voyons plus que par elle. Cette religion, c’est le culte de la croissance, du développement non maîtrisé et de l’économie en tant que fin et non moyen. Les constats de ce dysfonctionnement, aussi simples et édifiants soient-ils (notre empreinte écologique que l’on sait être bien trop importante, les modes de calcul des indicateurs économiques régissant les marché tels que le PIB qui ne tiennent pas compte de l’aspect fini des ressources…) ne sont pas suffisants pour changer notre trajectoire.

La décroissance, c’est possible?

Le concret : c’est une des choses qui m’a le plus séduit dans ce livre. Etant par nature assez pragmatique, je dois dire que je craignais la description d’une utopie, certes nécessaire (les concepts ayant donné lieu à de grandes idées appliquées aujourd’hui sont souvent partis d’idées “folles” et irréalisables en leur temps) mais incompatible avec la nécessité urgente d’agir. Voici le plan de ce petit livre, partagé en 3 axes qui j’en suis sûr, vous parleront :
  1. Le territoire de la décroissance (définition, analogie, fausses solutions…)
  2. La décroissance : une utopie concrète (réformiste ou révolutionnaire, le défi pour le sud, le cercle vertueux de la décroissance…)
  3. La décroissance : un programme politique (programme électoral, est-ce soluble dans le capitalisme, est-elle de droite ou de gauche…)
Ceci étant dit, les 150 pages de ce format poche ne laissent que peu de chance à notre mode de vie actuel. Les mots de Serge Latouche sont percutants, surtout lorsqu’il explique sa vision du “développement” tel que nous le connaissons : une vie à crédit sur la planète et sur les pays du sud, une économie de marché prédominante qui a réussi à nous faire croire que l’accumulation de bien matériels est LA solution au bonheur, la cassure de nos relations locales qui résulte de la mondialisation pilotée par le marché…
Alors que faire?

Les propositions de la décroissance

Serge Latouche a parsemé son livre de solutions concrètes et réalisables, sous couvert de volonté politique et d’implication des individus. Elles suivent dans son livre le précepte des 8 R : Réévaluer, Reconceptualiser, Restructurer, Redistribuer, Relocaliser, Réduire, Réutiliser, Recycler.
La sortie du mode productiviste est une étape indispensable et aussi une des plus difficiles à mettre en place… Selon Serge Latouche, le plein emploi est facilement atteignable : réduire le temps de travail et donc mécaniquement embaucher, redonner la place qu’il convient aux temps de loisirs (développement personnel est plus approprié et moins connoté “consommation”). Le financement? Des mesures qui rappellent pour certaines des débats récents : forte taxation des transactions financières, suppression des paradis fiscaux, intégration du coût du transport dans le prix d’achat des biens,  réallocation de budgets “inutiles” (tels que la publicité)…
Les solutions ne manquent pas. Bien sûr, cette révolution (car c’en est une) doit se faire progressivement. Le plus tôt nous irons dans cette direction, le plus progressif cela se déroulera et le moins de dommages collatéraux nous aurons.»

La grammaire, pour quoi faire?

domingo, 29 de maio de 2011

«Panier de fruits»: Fábio


Jeu de rôle…                                                                                             Page 191



Narrateur : Bonjour !
Directeur : Bonjour !
N – Monsieur le Directeur, je peux entrer ?
D – Oui, bien sûr.
N – Je viens présenter ma démission.
D – Comment ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Je ne comprends pas votre démission !
N – Cher Directeur, j’ai trouvé un emploi, dans la même filière, où je peux gagner beaucoup d’argent et où mon travail est apprécié et reconnu.
D – Non ! C’est pas possible… votre travail est reconnu par tout le monde pour les titres que vous écrivez ! Restez dans le journal, et je vous paye mieux. Je peux même vous donner un avancement !
N – Non, non !!! Ma décision a été prise.
D – C’est votre dernier mot ?
N – Oui.
D – Ok ! Je vais traiter des papiers de votre démission (…)
N – À bientôt !
D – Avec beaucoup de peine, à bientôt !



Fábio Cunha, 11ºG

Nº12
(texte corrigé)

Devoir «Panier de fruits": Dina

Narrateur-N / Directeur-D

N-Bonjour!
D-Bonjour!
N-Vous permettez que j´entre?
D-Oui, bien sûr!
N-Je suis ici pour présenter ma démission, Monsieur.
D-Votre démission?!
N-Oui Monsieur.
D-Mais pourquoi?! Vous êtes un de mes meilleurs titreurs.
N-Excusez-moi, mais j´ai déjà pris ma décision...
D-Pourquoi?
N-C´est simple, parce que mon rêve est d´être écrivain.
D-Vous allez gagner très peu d´argent étant écrivain.
N-Peu importe...
D-Ok. Si c´est votre décision, je l´accepte.
N-Merci de comprendre, Monsieur.
D-De rien.
N-Au revoir.
D-Au revoir.
(texte corrigé)

quinta-feira, 28 de abril de 2011

Des jardins dans la ville



Les jardins urbains sont une vraie tendance. Modestie à part;), j'ai moi-même un petit jardin sur mon balcon. J'ai trouvé ici un encadrement historique intéréssant (la même chose est arrivée en France pendant la Seconde Guerre Mondiale) et plein d'astuces (pour les sols contaminés, par exemple). Et, en plus, l'accent québécois, que vous n'aviez pas encore entendu sur ce blog. J'en suis ravie!

Le Jardin Bio Facile (malheureusement incomplet)

Réaliser son compost

domingo, 10 de abril de 2011

Isabelle Dinoire en : «Ce n'est pas mon visage»

Image © Keystone

«La photo date de novembre 2006. Depuis, Isabelle Dinoire préfère ne plus se laisser photographier. Son rêve: ne plus être reconnue, pouvoir passer inaperçue.»

La première greffée du visage de l'histoire n'avait plus parlé depuis cinq ans. Elle raconte sa vie depuis l'opération.
"Ce lundi-là, à Valenciennes, elle est enrhumée. Elle mouche un nez qui n'est pas complètement le sien, et essuie les larmes d'yeux qui sont, eux, bien à elle. Difficile de ne pas être hypnotisé par le parcours de ces petites gouttes qui passent régulièrement d'un visage à l'autre, de celui d'Isabelle Dinoire à la partie de celle qu'elle appelle «Elle». Ou «la donneuse». Cinq ans après l'opération, la première greffée du visage de l'histoire reste une réussite spectaculaire. Un visage qu'elle ne veut plus laisser photographier mais qui parvient à exprimer des émotions, à rire, à manger. A témoigner aussi.

Isabelle Dinoire, comment allez-vous? Bien.
Votre vie est-elle très médicalisée? Je prends encore une dizaine de gélules par jour, matin midi et soir. Je fais un bilan sanguin une fois par mois à Amiens. Et je vais chaque six mois à Lyon pour les gros bilans. Je fais de la kiné tous les jours.
Ces médicaments sont violents? Oui, les antirejets ont des effets secondaires sur les reins et sur le foie.
Vous n'en avez jamais ras-le-bol? Ça arrive, mais ça ne dure jamais longtemps. Pour rien au monde, je ne voudrais courir le risque d'un rejet.
Qu'est-ce qui vous aide à tenir? Mes amis, ma famille et l'équipe médicale.
Allez-vous chez un psy? Oui, une fois par mois.
Ce n'est pas beaucoup... C'est suffisant.
Ça vous amène quoi d'aller chez le psy?Ben, pas grand-chose. Ce n'est pas bien de dire ça, hein? La greffe, maintenant, elle est passée. Alors on parle de ma vie. Mais, ça, je peux en parler avec ma voisine.
Avant l'opération, vous vouliez retrouver une «vie normale». Y êtes-vous parvenue? Oui.
C'est quoi une vie normale? Pouvoir sortir sans être dévisagée. Passer incognito. Même si, avec la médiatisation, ça n'est pas vraiment possible. On me reconnaît souvent. Il y en a quelquefois qui me suivent dans les rayons de supermarchés pour voir si c'est bien moi. Certains veulent me parler.
C'est agréable? Ça l'est plus qu'au début où ils me regardaient comme des fauves.
Que vous disent-ils quand ils vous arrêtent? Que c'est magnifique, que j'ai été courageuse. C'est sympa.
Vous croyez que vous êtes une héroïne pour eux? Apparemment.
Vous, vous ne vous sentez pas héroïque? Pas tellement. Il en fallait bien une première, ça a été moi, c'est tout.
Il fallait quand même une immense volonté pour traverser tout ça!Je ne pensais pas que j'en avais autant. Quand ça m'est tombé dessus, je me suis juste dit: «Faut que tu te bouges.»
Les médicaments antirejet peuvent déclencher le cancer. C'est une peur avec laquelle vous vivez? Quand ça arrivera, on verra. En même temps, je suis plus surveillée que les autres: s'il y avait quelque chose, on l'aurait vu.
Avant l'opération vous disiez que, avec ces traitements, vous ne dépasseriez pas 60 ans. Vous le pensez toujours? J'ai gardé la même certitude. Et encore, 60 ans, je suis optimiste...
Ça valait quand même la peine?Ah oui!
Après l'opération, vous avez dit être heureuse de revenir sur la «planète humaine». Avant, sur quelle planète étiez-vous? Je n'existais plus. Défigurée comme j'étais... Quand on n'a pas de visage, on n'est rien. On ne peut montrer aucune émotion, les yeux, ça ne suffit pas. On ne peut pas communiquer.
A quel moment vous êtes-vous dit: «Cette fois, je l'ai apprivoisé, c'est mon visage»? Jamais. Je l'ai accepté, le visage de la donneuse, mais je sais que ce n'est pas le mien.
Ce n'est pas le sien non plus. C'est un troisième visage alors? Oui. C'est un autre visage. C'est ma nouvelle vie.
Vous ne dites jamais «mon visage»? Non. Une fois j'ai dit: «Ça me gratte à mon nez». Et puis j'ai tout de suite dit à ma fille: «Mais que je suis bête, ce n'est même pas le mien.» Elle m'a regardée et elle m'a dit: «Ben si, c'est le tien.»
Comment vous sentez-vous quand vous vous regardez dans le miroir pour vous maquiller? Ça dépend des jours. Parfois, ça ne me fait rien. Parfois, quand ça ne va pas, je me dis que de toute façon, ce n'est pas mon visage. Je pense à elle, la donneuse.
Vous lui parlez? Oui. Je la remercie. Ça me fait du bien. Au fond, il n'y a qu'elle qui peut me comprendre.
Après l'opération, la presse britannique a révélé que la donneuse s'était suicidée. Qu'est-ce que cela a changé pour vous? Au début, ça a été terrible d'apprendre ça. Elle m'a sauvée alors que moi aussi j'avais fait une tentative de suicide. Et puis, après, ça nous a rapprochées. Je me suis dit que j'avais une chance, que je me devais pour elle aussi d'avancer.
Ça vous fait une responsabilité de plus: vous portez deux vies au lieu d'une? Oui, c'est vrai, c'est un peu lourd.
Avez-vous eu envie de rencontrer sa famille? J'aurais bien aimé, mais c'est interdit en France. J'aurais voulu leur dire merci. Ça aurait été magnifique. Mais apparemment, ils ne l'ont pas souhaité. Peut-être qu'un jour ça sera possible.
Vous regrettez que la loi interdise de rencontrer les familles des donneurs? Oui, vraiment. On pourrait leur parler du cadeau magnifique qu'ils ont fait.
En Suisse, il y a polémique autour du remboursement de ce qu'on appelle les greffes «non vitales», comme celles du visage ou des mains. Qu'en pensez-vous? Mais c'est vital, un visage! Quand on n'a pas de visage, on n'est pas grand-chose, on n'est rien. Les mains aussi, d'ailleurs, c'est vital. C'est mieux d'avoir des mains que des prothèses.
Les Suisses sont moins donneurs d'organes que les Européens. Que leur dire pour les ouvrir? Il faut qu'ils comprennent que, sans visage, on n'existe pas. Quand on est déformé, on ne peut pas vivre comme tout le monde. Il faut aider les autres.
Avant l'opération, vous aviez repris un autre chien. Vous l'avez toujours? Oui. Il va avoir cinq ans. Il est adorable, c'est un cocker. C'est l'une de mes raisons de vivre. Il est toujours là, il comprend tout. Quand ça ne va pas, il comprend.
Vous n'avez jamais eu peur des chiens? Non. Je ne me souviens de rien de toute façon. C'est une compagnie. J'avais besoin de quelqu'un quand je sortais de l'hôpital, j'avais besoin de quelqu'un à moi.
Y a-t-il un moment de la journée où vous ne pensez plus à tout ça? Le matin quand je me lève. Tant que je ne me suis pas vue dans la glace, ça va. Seulement, chez moi, il y a des miroirs sur toutes les portes, je ne peux pas me louper.
Après l'opération votre rêve était d'arriver au plus dur: faire un baiser. Y parvenez-vous? Pas encore. Je fais des semblants de baiser à mon petit-fils, c'est tout. Mais lui qui n'a même pas 1 an y arrive déjà; je suis jalouse."

(Ariane Dayer, Béatrice Schaad (CHUV) - le 18 septembre 2010)

In http://www.lematin.ch/tendances/bien/isabelle-dinoire-visage-324610